Le PHYGITAL : Un 3ème mode de communication dans le Futur de la santé
Depuis l’émergence d’Internet, le numérique est devenu un puissant outil de communication au service de la santé, qui, s’il n’implique pas la présence physique du médecin, n’est pas virtuel car il possède un impact sur la biologie du corps, sur l’attention du patient, sur son éducation, sur le soin, de la prévention à l’accompagnement des étapes du traitement en passant par la possibilité diagnostique relayée par l’IA. Véritable langage véhiculaire, véhicule d’informations, il permet de proposer des dispositifs de soin à chacun, de façon personnalisée, transcende les différents groupes culturels sur l’axe vertical de la santé en les conviant à s’acheminer ensemble vers des solutions neuves d’une médecine personnalisée. Au-delà, le dispositif pourrait permettre de soigner en soi, sur le plan d’une technothérapie. Pourtant, très bien pensée, interface cognitive et sensorielle – le smartphone rassemble à lui-seul 17 Prix Nobel de Physique, avec une force de calcul plus importante que celle qui emporta Armstrong & ses camarades sur la lune en 1969 – ce tiers technologique et ses attributs, les applications labellisées dispositifs médicaux, génèrent aussi des ‘effets’ sur le patient. Entre corps physique et corps digital je propose une lecture inédite de la communication Phygitale, en tant que 3ème mode de communication, du point de vue de l’anthropobiologiste de ses contours de ses limites et de ses enjeux en santé.
Dr Judith NICOGOSSIAN, Anthropobiologiste, Sociolinguiste et Chroniqueuse spécialiste de l’impact des techniques et des technologies sur le corps humain en santé
Dr Judith Nicogossian, anthropobiologiste, sociolinguiste et chroniqueuse spécialiste de l’impact des techniques et des technologies sur le corps humain en santé, s’intéresse à la complexité des interactions entre le vivant et le culturel. Avec 10 ans de direction scientifique (R&D) et Innovation sur des postes académiques et entrepreneuriaux, sur des sujets autour de l’impact des techniques et des technologies sur le corps humain en santé, en société, et notamment sur la question de l’acculturation au Centre for Social Change Research (Queensland University of Technology, Brisbane, Australie) pendant 6 ans ; chercheuse en neurosciences sur les mécanismes d’adaptabilité (UGA), membre du Comité scientifique Janssen Horizon (innovation en recherche translationnelle et en sciences humaines et sociales), elle est aujourd’hui consultante pour des start-ups et des grands groupes (Mgen, Nehs, Urgo, …) sur des sujets en lien à la digitalisation de la santé (médecine personnalisée, participative et technothérapeutique).