Depuis la mise en place du confinement, les officines ont dû faire face à une activité erratique. Pharmed’Insight suit le quotidien des officines tout au long de cette période et met en exergue dans cette 3e vague la baisse de fréquentation, l’impact sur le chiffre d’affaires, ainsi que les dispositions en matière d’organisation, financières et de ressources humaines que doivent prendre les pharmaciens en tant que chefs d’entreprise.

Les officines sont positionnées comme centralisateur et relais de certaines mesures (dotation et distribution de masques, instauration de règles dérogatoires de dispensation, relais d’alerte sur les violences conjugales). Comment les pharmaciens conjuguent-ils ces nouvelles missions avec le maintien de leur activité ?

L’économie des officines fortement impactée

91% des pharmacies interrogées déclarent une baisse de fréquentation et 87% une baisse de chiffre d’affaires depuis le début du confinement. Cette baisse majoritairement entre 10 et 30% pour 58% des officines touche l’ensemble de l’activité pour 36% d’entre eux avec un impact plus marqué sur les produits de parapharmacie.

Une baisse d’activité qui inquiète les pharmaciens au-delà de la période de confinement et qui les a d’ores et déjà contraints à réduire les horaires d’ouverture, envisager le report de crédits et le recours au dispositif d’activité partielle.

Les masques, le sujet qui cristallise toutes les frustrations

Même si les pharmaciens ont reçu les dotations de masques de la part de l’état, 98% d’entre eux sont choqués par le fait que les préparateurs n’aient pas été inclus dans les dotations à destination de professionnels de santé. La catégorie et nombre de masques et jugées insuffisantes pour servir correctement l’ensemble des professionnels de santé.

Enfin, les pharmaciens souhaitent avoir des réponses claires sur la politique de distribution des masques en période de déconfinement, d’autant plus que 99% continuent d’être sollicités par les patients et ne peuvent y répondre.

Les pharmaciens soutiennent et apportent leur concours aux nouvelles missions confiées, mais déplorent une augmentation des agressions au quotidien.

Renouvellement des ordonnances expirées, délivrance des médicaments habituellement réservées aux PUI, les pharmaciens assurent la continuité du service de santé publique. Ils sont par ailleurs favorables à la réévaluation de leur rôle de manière plus large en sortie de confinement.

85% des pharmaciens soutiennent la mesure d’accueil des personnes sujettes aux violences conjugales, tout en demandant un accompagnement et une formation pour pouvoir répondre correctement.

Enfin 58% des pharmaciens interrogés déclarent avoir été confrontés ou leur équipe à des agressions et observent une augmentation de ce phénomène depuis le début du confinement pour 48% d’entre eux.

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