Emmanuelle PIERGA

Directrice marketing et communication Groupe – Medin+

Pendant la pandémie quelle a été la place de la confiance dans la communication ?

Pendant la pandémie, nous avons tous à l’esprit des exemples qui ont été contraires à ce qu’aurait dû être une communication structurée et fiable. Les contre-vérités sur les masques, l’apparition dans les médias de porte-paroles auto proclamés d’une recherche en construction ou la certitude surtout scientifique n’avait pas encore sa place. Au lieu d’afficher l’honnêteté d’une construction de la connaissance, l’État, les scientifiques ont choisi d’être péremptoires donc rassurant plutôt que d’être sincère et exact. La confiance dans la communication a donc été rompue et pire que tout pour une communicante, la communication a commencé à ressembler à sa caricature, c’est-à-dire une prédominance de la forme au détriment d’un fond fiable et solide.

Comment développer cette confiance pour les années à venir ?

Toute crise a ses avantages : les enseignements que nous pouvons en tirer. Le développement de la confiance se bâtit sur la sincérité de celui qui transmet les messages. Adopter la posture de la co-construction plutôt qu’un savoir péremptoire tisse des liens de confiance avec un public de plus en plus éduqué affranchi d’une naïveté d’un autre siècle ou la multiplicité des sources d’information n’existait pas.  La confiance dans la communication doit être bilatérale :  de la part de l’émetteur vis-à-vis de son audience qu’il considère douée de raison et de discernement et de la part du récepteur qui traité en adulte n’a plus de défiance vis-à-vis de son interlocuteur. Donc instaurer le cadre de la communication santé dans un dialogue plus que dans la transmission unilatérale de postulats est la première condition du développement de la confiance dans la communication santé dans les années à venir.

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