Directeur du Comité de pilotage UNESS, Vice-Doyen de l’UFR Grenoble-alpes et Chargé de mission du numérique de la Conférence des Présidents d’Université (CPU)

Quelle est pour vous la définition d’éthique dans la santé ?

Prodiguer des soins à autrui constitue une activité humaine hautement symbolique qui transcende le geste. Il existe dans cette relation une dimension affective qui est liée à la complicité d’une intimité partagée. Le soignant dans le cadre de sa mission, se doit de respecter des principes moraux afin d’assurer une conduite adaptée. L’éthique en Santé est donc destinée à donner un cadre général à la pratique du soin au-delà du geste technique. Mais l’éthique, c’est aussi une réflexion plus large qui s’étend au-delà du lien soignant-soigné pour répondre à des questions philosophiques autour de l’humain, de sa santé, de la vie et de la mort. Cette dimension sociétale de l’éthique en Santé échappe aux professionnels et nous concerne tous. L’Ethique concourt à donner le sens juste au geste médical technique.

Quelle est pour vous la définition de l’éthique dans la communication en santé ?

L’Ethique recouvre à la fois des connaissances théoriques et des aspects empiriques. C’est donc au contact de situations réelles que l’éthique dans la communication doit s’exprimer le mieux. Et le compagnonnage reste alors essentiel. 

La communication relève davantage d’une situation d’usage. Pour autant, elle constitue une compétence essentielle à acquérir lors de la formation des professionnels de Santé, mais son évaluation reste un sujet ouvert. S’il est bien plus simple d’évaluer la réalisation d’un geste technique, la qualité d’un échange soignant-soigné est un élément fondamental et pleinement intégrant du soin. Le développement de la simulation constitue un outil remarquable pour mieux former et s’améliorer au travers de consultations simulées par exemple.

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