Comportement des Français face aux fausses informations médicales sur les RS

Qui dit vrai ? Voilà la question douloureuse que se posent des milliers de français de plus en plus devant l’accroissement des fausses informations en santé présentes sur les réseaux sociaux. Les informations de source fiables (vérifiées et véritables) se noient dans un océan qui petit à petit affecte la capacité à distinguer le vrai du faux.

De nombreuses études ont été réalisées en France et à l’international sur le regard et les usages des populations face aux fausses informations. En effet, pour mieux comprendre la viralité des fake news, il faut bien prendre en compte le comportement des internautes et leur niveau de confiance envers les informations.

Impact mental et physique des fakes news médicales présentes sur les RS

En répandant de fausses informations médicales, « les fake news » constituent l’une des plus grandes menaces en matière de santé publique selon une étude quantitative de l’université médicale de Gdansk (Pologne) parue en 2018. Plus récemment, des chercheurs de l’université d’East Anglia au Royaume Uni, ont montré que les fausses informations sur la Covid-19 tendaient à circuler plus rapidement. Une situation qui inquiète de plus en plus le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, « une épidémie de désinformation se répand ».

Ces fake news peuvent causer des impacts délétères sur le moral et le physique des lecteurs. Par exemple, le vaccin contre la covid-19 est accusé d’entraîner des problèmes de fertilité ou un dérèglement hormonal. Beaucoup de femmes ont donc renoncé à se faire vacciner à cause de cette fausse information, cependant elles ont augmenté leur risque de contracter le virus et sont devenues de plus en plus anxieuses face à cette rumeur. Toutes ces fausses informations qui circulent autour de la vaccination ont semé la peur, le stress et mis en danger la santé du public.

Un autre exemple d’intox « le citron est 10 000 fois plus puissant que la chimiothérapie ! »  Malheureusement, beaucoup de personnes y ont cru. A ce jour aucune étude scientifique ne confirme que le citron permet de lutter contre le cancer

Des personnes atteintes de cette pathologie ont renoncé à leur traitement et ont consommé du citron en croyant bien faire mais elles n’ont fait qu’aggraver leur état de santé.

Les bonnes pratiques pour pouvoir différencier entre une intox et une vraie information

Pour déterminer les règles de bonne conduite face aux fausses informations de santé présentes sur les réseaux sociaux, il est recommandé souvent de commencer par l’identification de l’auteur :  Est-il un expert reconnu, cette source d’information vient-elle d’un site de référence ou seulement d’un internaute non connu ? Considérer qu’une information en santé partagée sur les réseaux sociaux par un inconnu sans possibilité de la vérifier est à priori une intox.

Pour que la recherche soit plus efficace, il faut chercher l’information dans des portails de santé ou spécialisés. Vérifier l’information sur votre moteur de recherche traditionnel comme Google ou Yahoo, tapez par exemple « nom de la maladie + France ». Aller sur des sites référencés et lire des articles d’experts.

Sur les réseaux sociaux, les contenus peuvent être rédigés par des internautes qui ne sont pas forcément des professionnels de santé.

Par conséquent il est important de considérer que les articles sont des témoignages qui relèvent de l’opinion personnelle l’auteur et qu’il ne s’agit pas d’une source d’information scientifique avérée.

Aujourd’hui, les forums, les blogs et les réseaux sociaux prennent une place de plus en plus importante dans les pratiques infos-communicationnelles des patients. On note une perte de confiance de l’expert, lorsqu’il s’exprime dans des émissions de télévision ou sur des forums de discussions. Si l’on doute de la fiabilité d’une information diffusée en ligne, il faut alors adopter les mêmes réflexes que pour la lecture d’articles dans les magazines. Le premier réflexe sera de s’informer sur les auteurs du site en privilégiant les sources sérieuses et officielles telles que : les universités, les hôpitaux publics, le nombre de publication réalisées par l’auteur. Et par la suite, il est recommandé d’avoir l’avis de son médecin ou de son pharmacien avant toute prise de décision basée sur des informations présentes sur les réseaux sociaux ou autres.

Najla Bouazizi, Fériel Boudjabeur, Salsabil Chamem MBA C&S-EFAP
@Bouaziz_najla  @Feriel_riel  @salsabilchamem #MBAComSanté @EFAP_


  1. Etude Diplomeo 2021. 4682 jeunes âgés de 16 à 25 ans.
  2. Sondage ViaVoice réalisé pour Essentiel Santé Magazine en novembre 2019 auprès de 1000 personnes
  3. Baromètre Kantar Public Onepoint pour La Croix – janvier 2021 -Baromètre Kantar – Sofres pour La Croix – janvier 2020
  4. Conférence-débat “Fake news en santé “en présence du Dr Laurent Chambaud de l’École des hautes études en santé publique