Docteur en Pharmacie – Membre de l’Académie Nationale de Pharmacie

Pendant la pandémie quelle a été la place de la confiance dans la communication ?

La multiplication des moyens d’information n’est pas le pendant d’une amélioration de la qualité de l’information.

Dès les prémices de la crise sanitaire, les erreurs de jugement (institutionnels) et donc de communication ont émaillé l’information sur les développements possibles de l’épidémie avant même qu’elle ne soit qualifiée de pandémie.

Le manque de rigueur scientifique dans le traitement de l’information a rapidement confondu les avis personnels et les annonces scientifiques. Le résultat a contribué à la désorientation de la population sur la façon d’appréhender la crise, donc de la vivre.

Cette situation s’est trouvée compliquée par le manque de moyens disponibles pour mettre en œuvre les mesures barrières pourtant bien définies dans d’anciens rapports mais parfaitement oubliés depuis.

De plus la France s’est trouvée divisée en régions touchées et régions exemptes du virus. La perception de la réalité s’est trouvée totalement différente selon le lieu de résidence des Français avec pourtant le même bruit de fond d’information en continu que ce soit par la télévision ou les réseaux sociaux.

Comment en vouloir aux Français qui n’avaient plus confiance dans un tel contexte et une telle cacophonie d’opinions ?

Il ne faut pas se mentir, la confiance des Français dans la communication a été mise a mal.

Comment développer cette confiance pour les années à venir ?

Pour rétablir la confiance, il faut surtout ne jamais mentir. Mais se tromper est-ce mentir ? Cela veut dire que la communication doit être faite sur des données scientifiques vérifiées, avec une prospective évaluée. Il ne faut surtout pas confondre la croyance et la science.

La France n’est heureusement pas dépourvue de ressources ni de compétences. Nous avons la chance de disposer d’Académies dont les recommandations mériteraient d’avoir une audience plus grand public permettant à tout un chacun de se faire son idée sur des données fiables, qu’il soit institutionnel, journaliste ou simple lecteur.

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