Crise du Covid-19 oblige : les secousses de cette pandémie se ressentent d’un bout à l’autre de l’écosystème de la santé. À son épicentre, l’industrie pharmaceutique qui concentre à la fois espoirs et solutions recourt à de multiples prestataires pour accélérer son développement. Des partenaires mobilisés plus que jamais indispensables dans l’univers de la logistique, de la distribution, du recrutement ou de la communication pour répondre aux besoins du secteur appelé à se transformer pour défendre sa compétitivité.

 

Direct to patients

L’une des tendances les plus marquantes de cette année 2021 restera sans doute le nouvel élan amorcé dans la distribution des produits de santé. Les prestataires de la logistique s’imposent comme des partenaires clés pour les laboratoires. Assurant une parfaite traçabilité, mais aussi de meilleures conditions de conservation des produits pendant leur transport. La qualité des soins dépend aussi donc clairement de leur performance.

Aujourd’hui, la stratégie de ces entreprises logistiques repose sur la recherche de meilleures solutions d’accès au marché européen pour les laboratoires et institutions de santé. Un monde en pleine mutation où la sécurisation des flux physiques en particulier dans les industries sensibles et à haute valeur ajoutée se hisse parmi les principaux enjeux des prochaines années. La tendance actuelle des laboratoires à se rapprocher de leurs clients finaux via une solution « direct to patients » devient par exemple une préoccupation majeure dans ce secteur.

 

Confiance renforcée pour l’acheminement des produits

Depuis deux ans, la répartition pharmaceutique s’est imposée comme un rouage essentiel de la lutte contre la covid 19. Une profession pleinement mobilisée dont la disponibilité, l’expertise et la solidité des process permettent l’approvisionnement chaque jour des 21 000 pharmacies françaises en médicaments, incluant masques, gels hydroalcooliques, ainsi que les vaccins. Face à la généralisation des rappels vaccinaux, la mobilisation des répartiteurs pharmaceutiques reste pleine et entière pour accompagner la croissance de la vaccination en ville.

Aujourd’hui, le développement de ces activités impose des investissements plus importants en technologies et en infrastructures. Le niveau d’expertise exigé en termes de transport monte d’un cran conduisant les laboratoires à externaliser plus souvent ces opérations. Aujourd’hui, plus de 60 % de la logistique est sous-traitée aux dépositaires. En externalisant cette étape, les laboratoires recentrent leurs activités sur le développement des produits. Les dépositaires livrent pour les industriels sur les trois canaux de distribution : les sites de grossistes répartiteurs, qui gèrent, stockent et livrent plus de 30 000 références de médicaments revendues aux officines et aux hôpitaux, les officines, et les hôpitaux comme les cliniques. Chaque laboratoire sous-traite un canal de distribution aux dépositaires. Il devient par exemple possible de garder la main sur les contacts commerciaux sans s’occuper de la distribution. Allant jusqu’au bout de la démarche, de nombreux laboratoires font désormais le choix de tout externaliser. La qualité et la sécurité sont vérifiées en permanence. D’abord, par les agences réglementaires, les organismes de certification et, bien sûr, par les laboratoires, qui sont responsables de leurs médicaments jusqu’au patient. Le prestataire de services évolue donc dans le cadre strict des bonnes pratiques de distribution, édictées par les pouvoirs publics. Les locaux d’entreposage sont agréés par les agences réglementaires, un pharmacien y est toujours présent. Les prestataires sont aussi garants de la traçabilité des lots de médicaments. Des opérations facilitées par de nouvelles solutions de flashage déjà en place avec les code-barres lus par des lasers. Chacun cherche à se différencier, proposant toujours plus de services en développant des centres d’appels ou e-mailing, pour fluidifier et accélérer les acheminements. Alors que la plupart des dépositaires sous-traitent eux-mêmes le transport, certains décident d’investir dans leur propre division transport pour assurer la livraison de tonnes de médicaments chaque année.