C’est une formidable opportunité de pouvoir, grâce à ce blog, nous adresser à un large auditoire d’acteurs de la santé sur ce sujet qui bénéficie d’un large écho dans l’actualité. C’est pour éclairer les enjeux de la CSU en Afrique que la Fondation Pierre Fabre a décidé d’en faire le thème de sa prochaine conférence annuelle, le 3 octobre 2017.

Cette conférence sera animée Élé Asu, journaliste, présentatrice de « Réussite », le magazine de l’économie africaine (Canal+ Afrique)

La CSU est une priorité inscrite à l’agenda mondial de la santé. Réunis le 30 aout dernier au Zimbabwe pour la 67eme session du bureau régional Afrique de l’OMS, les ministres de la Santé de 47 états africains ont affirmé leur engagement pour mettre en place dans leurs pays les actions nécessaires pour atteindre la couverture sanitaire universelle (CSU).

Déjà, en mai 2017, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’occasion de son élection à la direction générale de l’OMS, avait déclaré : « Permettre l’accès de tous aux services de santé de base sera ma priorité majeure. La réalisation d’une couverture sanitaire universelle sera ma principale priorité, car je pense que c’est le meilleur investissement global que nous puissions faire dans la santé. Lorsque les systèmes de santé sont forts, nous sommes mieux à même de prévenir, surveiller, détecter et traiter les urgences de santé. En même temps, une couverture sanitaire universelle garantit la prévention des maladies, la promotion de la santé et le traitement des maladies transmissibles et non transmissibles, tout en veillant à ce que les individus ne basculent pas dans la pauvreté à cause de frais médicaux onéreux. »

Le droit à la santé et à la protection sociale sont aujourd’hui des principes universellement reconnus, et la plupart des sociétés s’accordent sur l’importance de créer des conditions favorables à l’accès à la santé des populations. D’importants progrès ont pu être enregistrés : entre 1990 et 2015, la mortalité juvénile en Afrique Sub-saharienne (ASS) et Afrique du Nord (AN) a baissé respectivement de 54 et 67%. Pour la même période, la mortalité maternelle a également baissé de 45% en ASS, et le nombre de décès liés au SIDA a également diminué[1].

Cependant, les populations d’Afrique Sub-Saharienne demeurent confrontées à d’immenses besoins de santé non satisfaits. Des insuffisances et inégalités criantes, à la fois inter et intra-pays, persistent en matière d’accès à la santé et à une couverture contre le risque maladie :

  •         Entre 60 et 70% des dépenses de santé, en Afrique, sont assurées directement par les ménages auprès des professionnels de santé, contre une moyenne mondiale de 46 %
  •       100 millions de personnes dans le monde sombrent dans la pauvreté du fait de dépenses de santé à leur charge. 150 millions de personnes, dont 35 millions d’Africains, sont confrontées à une catastrophe financière pour cette même raison
  •          73% de la population mondiale n’ont pas accès à une protection sociale complète ; 50% n’en disposent pas du tout [2]
  •     L’accès aux soins reste la préoccupation principale des habitants des pays en voie de développement. [3]

Fort de ce constat, les membres de la communauté internationale se sont particulièrement engagés pour la promotion de l’accès à une couverture sanitaire pour tous. La Couverture Sanitaire Universelle est inscrite dans les Objectifs de Développement Durable adoptés en 2015 par l’Assemblée Générale des Nations Unies , avec la cible 8 de l’ODD 3 qui insiste sur l’importance de « faire en sorte que chacun bénéficie d’une Couverture Sanitaire Universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services essentiels de santé de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable ».

De nombreux pays mettent ainsi en œuvre des cadres législatifs et institutionnels favorables à l’émergence de stratégies de couverture en santé des populations, notamment pour celles du secteur informel et du monde rural.

Mais qu’en est-il de la réalité sur le terrain ? Quels sont les principaux freins ? Les modèles de réussite ? 

C’est l’objet du débat qui se tiendra le 3 octobre et dons vous trouverez le programme ci-dessous :

Modalités d’inscriptions : par mail en indiquant votre nom, fonction et société à contact@fondationpierrefabre.org

A propos de la Fondation Pierre Fabre :

Reconnue d’utilité publique depuis 1999, la Fondation Pierre Fabre agit pour permettre aux populations des pays du Sud un meilleur accès aux médicaments et aux soins de qualité. Ses quatre axes d’intervention sont la formation des professionnels de santé, la lutte contre la drépanocytose, l’accès aux soins de qualité et la dermatologie en milieu tropical. En 2017, la Fondation conduit 23 programmes dans 15 pays, en Afrique, en Asie du Sud-Est, au Liban et en Haïti. www.fondationpierrefabre.org

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[1] World Bank. 2016. Main report. Washington, D.C. : World Bank Group. http://documents.worldbank.org/curated/en/735071472096342073/Main-report

[2] International Labor Organization (2015). « Promoting Social Protection Floor for ALL – Time for Action ». http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—africa/documents/publication/wcms_348663.pdf

[3] Etude du Pew Research Center – septembre 2015