«La e-santé apporte des solutions d’avenir pour les pays du sud en participant à la réduction du coût de l’accès à la santé, en permettant de fournir aux populations des informations pour lutter concrètement contre les épidémies et en visant à améliorer la couverture vaccinale et la lutte contre les faux médicaments. »

BÉATRICE GARRETTE Directrice générale de la Fondation Pierre Fabre

 

Selon une étude du Pew Research Center, l’amélioration de l’accès aux soins est la préoccupation essentielle pour 9 pays d’Afrique Sub-Saharienne et devrait être la priorité des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)1. Or, les nouvelles technologies offrent de nouvelles perspectives prometteuses dans le domaine de la santé : en effet, 95 % de la population mondiale est actuellement couverte par un réseau cellulaire qui compte 7 milliards d’abonnements. Entre 2000 et 2014, le taux de pénétration d’Internet est passé de 6 % à 43 %, reliant ainsi 3,2 milliards de personnes entre elles 2. Près de la moitié de la population africaine, soit un demi-milliard de personnes utilisent des services mobiles, et 63% des comptes mobiles actifs se situent en Afrique Subsaharienne. Une lame de fond dont pourraient bénéficier les populations défavorisées puisqu’on prévoit 5,6 milliards de smartphones d’ici 2020 dont 90% d’utilisateurs dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.

Reconnaissant le bénéfice potentiel que représentent les avancées dans les technologies de l’information et de la communication pour la santé publique, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a adopté en 2005, lors de la 58ème Assemblée Mondiale de la Santé, une résolutionpour la création d’une stratégie e-santé. D’après l’OMS, les innovations numériques contribuent aux objectifs de la couverture sanitaire universelle4. En effet, la e-santé permet de pallier certaines barrières comme le coût, l’accès, ou encore le manque de qualité des soins et d’étendre la gamme des services proposés. Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) offrent la possibilité de créer des outils adaptés, durables et soutenables pour améliorer la santé dans les pays du Sud, et particulièrement dans les zones où règne une pénurie de personnel et d’infrastructures. Apporter des soins aux populations les plus reculées et renforcer la qualité des diagnostics grâce à la télémédecine, faciliter la formation initiale et continue des professionnels de santé grâce à l’enseignement à distance (elearning), améliorer le suivi des patients et des données de santé grâce aux dossiers médicaux électroniques, étendre l’accès à l’information et démocratiser les assurances santé par le mobile, sont les modèles de projets les plus fréquemment mis en place.

L’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud, une initiative pionnière

 

Après une phase préparatoire d’analyse et de réflexion menée avec un groupe d’experts, spécialistes des questions de santé, du développement et de l’innovation technologique, la Fondation Pierre Fabre a inauguré en 2016 l’Observatoire de la e-Santé dans les pays du Sud (ODESS), seul Observatoire dédié spécifiquement à la e-santé dans les pays du Sud, avec l’organisation d’une conférence internationale et une remise de prix.

L’Observatoire a pour missions d’identifier, de documenter, de promouvoir, et d’aider à développer les initiatives e-santé qui améliorent durablement l’accès aux soins et aux médicaments de qualité pour les populations défavorisées. Il se positionne comme une plate-forme de référence et de mise en réseau des acteurs du Sud qui, grâce à l’innovation, apportent des réponses aux défis de l’accès à la santé dans leurs pays. Le site www.odess.io est la partie visible de la base de données de l’Observatoire : il s’agit d’une plateforme ouverte et évolutive sur laquelle les porteurs de projets peuvent soumettre leurs initiatives, mais aussi concourir aux prix de l’Observatoire. Aujourd’hui, plus de 70 initiatives sont identifiées, documentées et référencées. Le 3 juillet 2017, lors de sa 2ème conférence internationale, neuf porteurs de projets d’Afrique et d’Asie ont été primées et bénéficieront d’un accompagnement financier et en compétences.

A propos de la Fondation Pierre Fabre :

Reconnue d’utilité publique depuis 1999, la Fondation Pierre Fabre agit pour permettre aux populations des pays du Sud un meilleur accès aux médicaments et aux soins de qualité. Ses quatre axes d’intervention sont la formation des professionnels de santé, la lutte contre la drépanocytose, l’accès aux soins de qualité et la dermatologie en milieu tropical. En 2017, la Fondation conduit 23 programmes dans 15 pays, en Afrique, en Asie du Sud-Est, au Liban et en Haïti. www.fondationpierrefabre.org

 

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[1] Pew Research Center, September, 2015, “Health Care, Education Are Top Priorities in Sub-Saharan Africa”

[2] Objectifs du Millénaire pour le Développement : rapport 2015. ONU

[3] World Health Organisation, Mai 2005. Resolution WHA58.28 eHealth.

[4] World Health Organization, Décembre 2016. Global diffusion of eHealth: Making universal health coverage achievable Report of the third global survey on eHealth