La dynamique de recrutements se poursuit. Parmi les 8000 personnes embauchées en 2018, près d’une sur deux a été engagée en CDI. La création d’emplois dans le secteur connait donc une nouvelle embellie. Des postes en légère augmentation, pour des emplois stables et durables.

L’industrie pharmaceutique occupe toujours une place de premier plan dans l’industrie française, rassemblant 3 % des emplois industriels.

Des postes de plus en plus qualifiés dans toutes les familles de métiers, proposés partout en France.

La Pharma : un fort emploi indirect

Au moment où ce secteur peine à se renouveler, le marché pharmaceutique tire son épingle du jeu. Un secteur industriel dans lequel 54 % des salariés sont cadres, contre 20 % dans l’industrie en général. Plus de 10 800 personnes travaillent désormais dans les PME de biotechnologie et environ 10 000 personnes sont employées dans des centres de recherche et des sociétés extérieures de visite médicale et des structures privées de R&D. Côté logistique et distribution, les emplois se multiplient. Plus de 14 200 personnes sont employées par les grossistes répartiteurs, 3000 par les dépositaires et 149 700 dans les pharmacies d’officine.

Hausse de 11,5 % des recrutements depuis un an

La dynamique de recrutements se poursuit. Parmi les 8000 personnes embauchées en 2018, près de la moitié a été engagée en CDI. La création d’emplois dans le secteur connait donc une nouvelle embellie. Des postes en légère augmentation, pour des emplois stables et durables. C’est autour de 30 ans que les recrutements sont les plus nombreux pour visiblement y faire carrière. En effet, près d’un quart des salariés affichent près de 25 ans d’ancienneté dans les entreprises. Dans les grandes entreprises, ils sont même 57 % à avoir plus de 10 ans d’ancienneté. Un faible turn-over principalement lié aux départs en retraite qui semblent nombreux dans les années qui viennent. Puisque 32 % des salariés ont globalement plus de 50 ans, c’est un tiers des effectifs qu’il s’agira de renouveler dans les 10 années qui viennent.

Qui plus est, ce secteur accorde une large place aux femmes qui occupent globalement 57 % des postes. Une tendance notamment très marquée dans les entreprises de plus de 200 salariés. Les femmes y obtiennent aussi de meilleures rémunérations et le salaire moyen a même bondi de 1,5 % en un an s’établissant désormais à 3 992 euros. Une tendance à la hausse qui montre que les entreprises du secteur savent retenir les bons profils et rendre les rémunérations attractives pour fidéliser leurs collaborateurs.

Recours à l’intérim reste élevé sur les activités de production

Le recours à l’intérim bénéficie de l’orientation plus favorable de la conjoncture en 2018. Il est en outre plus intensif dans les établissements de production atteignant 7,6 %, plus modeste dans les activités de R&D et les sites spécialisés dans des activités de distribution.

Études : Plus d’exigences ! 

Les industriels recherchent en priorité des profils plus expérimentés. Des profils scientifiques (médecine, master en science, pharmacien ou bien encore ingénieur) avec une première expérience de travail. Des parcours étroitement liés aux études, expliquant que la moyenne d’âge des salariés se situe désormais à 45 ans. Résultat : les recrutements s’accélèrent. Un mouvement que la relocalisation des activités de production de médicaments dits essentiels devrait amplifier, pour mieux garantir notre indépendance sanitaire dans les années qui viennent.

Une filière en plein essor

La filière des Industries et Technologies de Santé regroupe 3 100 entreprises en France qui totalisent aujourd’hui environ 455 000 emplois directs et associés, et réalisent environ 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 35,6 milliards d’euros à l’exportation.

Technologies de santé : des métiers porteurs de sens et encore méconnus

Orthopédie, cardiologie, robotique, imagerie, textile médical : Le secteur du dispositif réunit une grande diversité de métiers autour du cycle de vie du dispositif médical, mais aussi des métiers émergents dans la robotique, la e-santé, ou encore l’analyse de données. De profondes mutations sont attendues sur l’emploi dans ce secteur dans les années qui viennent. Ce secteur industriel en plein essor fait de plus en plus appel à la formation pour développer les compétences nouvelles attendues par les entreprises.

Laurence Mauduit