La dermatite atopique se caractérise par une déficience de la barrière cutanée et une anomalie de la réponse immunitaire. Elle touche près de 4 % de la population. Cette maladie se manifeste par des éruptions sur la peau, accompagnées de démangeaisons intenses. La peau est sèche avec des fissures et des croûtes. La dermatite atopique débute généralement dans la petite enfance mais persiste à l’âge adulte dans plus de 40 % des cas. Chez les adolescents de 12 à 17 ans, on estime que 700 000 d’entre eux souffrent de dermatite atopique, une prévalence doublée au cours des 20 dernières années.
Quel est le fardeau de cette maladie de peau ?
La dermatite atopique sévère rend le quotidien des patients très difficile : 9 patients sur 10 ont des démangeaisons au quotidien et 2 sur 3 d’entre eux, plus de 12 heures par jour. La dermatite atopique sévère a également un impact sur le sommeil et le travail : 55 % des patients ont un sommeil perturbé plus de 5 nuits par semaine et 42 % des patients souffrent de l’impact de la maladie sur leur vie professionnelle ou sur leurs études.
Quel que soit l’âge, ce fardeau de la maladie est lourd à porter autant pour les patients que pour leur famille. Les enfants atteints de dermatite atopique peuvent être marginalisés à l’école lorsque leur maladie est mal comprise par les autres enfants qui craignent à tort un risque de contagion. Par crainte du regard des autres ou de leurs moqueries, les adolescents atteints de dermatite atopique peuvent faire face à l’isolement social. Quant aux adultes, la maladie peut avoir un impact négatif sur leur vie tant personnelle que professionnelle.
Et si la peau révélait une inflammation ?
L’origine exact de l’eczéma atopique est souvent difficile à cerner ? Au fil de l’avancée des recherches, une nouvelle piste semble pourtant indiquer que ces maladies seraient associées à une inflammation de type 2 corrélée à une réponse excessive du système immunitaire.
Certaines pathologies peuvent alors coexister avec comme point commun une signature inflammatoire de type 2. Ainsi, 40 % des patients avec une dermatite atopique souffrent également d’asthme. Quant à celles et ceux touchés par une allergie alimentaire, ils encourent davantage de risques d’être concernés par un eczéma. Ces maladies peuvent se déclarer à tous les âges de la vie et, du fait de leur chronicité, peuvent s’endormir et se réveiller plus tard dès lors qu’elles ne sont pas ou mal prises en charge.
Vers davantage d’informations et une prise en charge plus globale ?
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en effet, « en 2050, la moitié de la population devrait être touchée par au moins une maladie allergique. » Sensibiliser le plus grand nombre revêt une importance capitale. Il est important de plaider pour une meilleure sensibilisation des médecins généralistes. Mais aussi, dans la mesure où les pathologies peuvent coexister, il est nécessaire d’envisager une plus grande collaboration des différents spécialistes, allergologues, dermatologues, pneumologue…pour un parcours de soin plus transversal et plus fluide.
Que dit notre peau de nous et de notre société ?
Parce que la peau est au centre de millions de conversations sur Internet et les réseaux sociaux – l’hashtag #Skincare a été visionné plus de 20 milliards de fois sur TikTok- il est intéressant d’explorer ce que notre peau dit de nous et de notre société.
« Histoires de peau », est un podcast de 6 épisodes imaginé par AllSound avec la journaliste Nina Pareja, en collaboration avec Sanofi, engagé dans la recherche en dermatologie. Lancé le 14 septembre 2022 sur les plateformes de streaming, la saison 1 s’achève avec plus de 56 000 écoutes cumulées à ce jour. Une réussite qui les pousse à travailler sur une saison 2 afin d’accompagner les patients au plus proche de leur quotidien. Découvrez vite les épisodes de la saison 1, lors de vos trajets en métro, voiture, vélo !
Dans un monde plus inclusif, une peau différente n’est plus nécessairement synonyme de handicap ou de rejet. Entendre les récits intimes de celles et ceux qui vivent avec une peau différente, malade ou transformée permet de comprendre et décrypter les enjeux médicaux et sociétaux.
Nathalie Ducoudret, Directrice de la communication Médecine de Spécialités Sanofi France