Nous, patients, industriels, communicants, professionnels de santé avons tous intérêt à ce que les technologies dotées d’intelligence artificielle soient largement utilisées pour améliorer la pratique de la médecine afin de la rendre plus préventive, prédictive, participative et personnalisée.

Que conviendrait-il de faire pour que l’intelligence artificielle franchisse plus rapidement le seuil des cabinets médicaux, des pharmacies, des laboratoires d’analyse et des hôpitaux ?

Aide au diagnostic, à la prescription, parcours de soins optimisés : comment accompagner le développement de l’IA afin qu’elle tienne ses promesses auprès des patients et des professionnels de santé ?

Nous avons profité de la diversité des profils présents au Festival de la Communication en Santé pour proposer un atelier collaboratif.

50 participants ont réfléchi ensemble aux moteurs, aux freins et aux bonnes idées à avoir pour promouvoir l’adoption de l’IA en santé.

 

Voici le compte rendu de ces ateliers :

Les moteurs

Quelques grandes idées sur l’IA ont été échangées en début d’atelier.

Selon les participants, l’IA est plus qu’une technologie, c’est une nouvelle façon de concevoir des métiers, des méthodes de travail. Elle apporte un nouvel état de conscience et contribue à changer les choses, en améliorant la capacité d’un médecin dans le diagnostic d’une pathologie, la précision d’interprétation d’une radio, en intervenant dans le choix des patients à participer à une cohorte d’étude clinique ou la détection d’une épidémie en analysant l’Internet.

Bien que ce tableau soit très favorable, les participants aux ateliers pensent qu’il reste encore de nombreuses initiatives à entreprendre pour accélérer l’adoption de ces technologies et vulgariser leur usage.

Mais le moteur essentiel au développement de l’IA en santé tel qu’il est ressorti est bien celui de la recherche d’être en bonne santé, le besoin de répondre à des situations médicales concrètes, la nécessité de prévenir les maladies ou de mieux accompagner les personnes âgées par exemple. L’intelligence artificielle doit avant tout être utile.

 Les freins 

Les participants pensent que des questions rationnelles freinent aujourd’hui l’adoption de cette technologie en santé : son coût, l’absence de formation des médecins, son raisonnement parfois complexe à appréhender, les questions d’éthique liées à l’usage des données, ainsi que des questions d’ordre philosophique liées au rapport entre l’homme et la machine ou encore la notion de responsabilité juridique quand les décisions prises par la machine engagent des pronostics vitaux.

Ces ateliers ont également montré que les freins à l’IA peuvent être bien différents que l’on s’adresse à des médecins, des patients ou des institutions publiques.

Les bonnes idées

Elles ont été nombreuses !

Ces ateliers ont été le fruit d’échanges et le berceau d’idées fécondes comme parmi les plus notables : celle d’« humaniser » l’IA et favoriser son adoption par la population au moyen d’un avatar, à figure humaine, utilisé pour tous les services de santé.

Le DMP peut-il être l’occasion pour chacun de manipuler l’IA à partir de ses propres données ? Voilà une idée qui mérite qu’on s’y arrête. Et si c’était le moyen de mesurer la valeur ajoutée de l’IA au quotidien en même temps que d’enrichir le DMP ?

 

L’adoption de l’IA en santé est un sujet qui n’a pas fini de faire couler de l’encre. Nous vous proposons de contribuer à notre réflexion en répondant à ce questionnaire en ligne.

Nous publierons une synthèse de ces travaux d’ici quelques semaines pour partager les propositions faites par les acteurs du monde de la santé : patients, professionnels, institutions et communicants.

Répondez à l’enquête « Comment favoriser l’adoption de l’IA en santé ? » en cliquant ici