Catherine ADLER TAL
Pendant la pandémie quelle a été la place de la confiance dans la communication ?
La place de la confiance lors de la pandémie est un sujet épineux. En effet, il y a eu une somme incroyable de messages contradictoires. On nous a bombardé H24 d’informations plus ou moins cohérentes. On peut en conclure que personne ne savait exactement quoi faire, personne ne connaissait suffisamment le dossier COVID pour délivrer des informations objectives. Et cela, que ce soit les politiques ou les professionnels de santé. Donc on nous a confiné, puis déconfiné puis re-confiné, etc.. Ensuite, on a eu des « permissions » de sortie en fonction des heures, du travail, du kilométrage, de la promenade du chien… Bref, à certains moments, cela pouvait même tourner au ridicule. Sans parler des messages complotistes … Le plus terrible, c’est que cela a pu diviser la société à un moment où nous avions besoin plus que jamais de cohésions. On a aussi constaté des retards de diagnostic à cause des retards voire des absences de dépistage. Heureusement, il y a eu aussi de merveilleuses initiatives : chaînes de solidarité, accompagnement des patients en distanciel, rassemblements virtuels, etc.
Comment développer cette confiance pour les années à venir ?
Tout d’abord avoir le courage et l’humilité d’avouer son impuissance et son ignorance. On a le droit de ne pas tout savoir; cela vaut mieux que d’asséner des messages contradictoires.
Ensuite, réagir aux fausses infos avec preuves à l’appui. Enfin, s’efforcer d’avoir un discours commun et cohérent, ce qui est toujours rassurant.
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