Les pharmaciens d’officine et leurs équipes ont en première ligne face à la crise inédite qui qui est en train de se dérouler. Peu cités lorsqu’il est question des professionnels de santé, sauf à dire que l’officine est l’un des seuls commerces à rester ouvert en période de confinement, et pourtant au contact des patients quotidiennement, les pharmaciens expriment leur vision de cette crise.
Cette étude a été réalisée sur la période du 12 au 17 mars 2020 auprès de 100 officines en France.
Une profession mobilisée malgré l’inquiétude
Comme la majorité des professionnels de santé, les pharmaciens et préparateurs restent massivement mobilisés au comptoir pour délivrer les ordonnances, mais également conseiller et rassurer et patients. Cet engagement est présent malgré une inquiétude relative à la propagation du virus et la pénurie de matériel de protection pour leur propre sécurité et celle de leur équipe.
En effet 93% des officines ont subi la pénurie de masques et ne disposent d’aucun matériel de protection (gants, gels hyrdo-alcooolique…)
Une inquiétude exprimée également sur la potentielle pénurie de médicaments pour 78% des pharmaciens interrogés.
Des mesures jugées insuffisantes et trop peu respectées par les patients
Seulement 53% des pharmaciens interrogés pensent que les mesures mises en place par le gouvernement envers les professionnels de santé et le grand public en termes de prévention sont suffisantes.
Une inquiétude qui est motivée notamment par le fait que seulement 52% des pharmaciens estiment que les patients respectent les recommandations du Ministère de la Santé. Un meilleur respect des mesures fait partie des demandes prioritaires des pharmaciens au gouvernement.
Un besoin d’accompagnement et de mesures spécifiques
L’Ordre des Pharmaciens est largement plébiscité dans cette étude pour son rôle central de relais de communication et de conseil. Les pharmaciens en effet déplorent un manque de communication ciblé pour les officines et des mesures adaptées pour le maintien de l’exercice officinal dans de bonnes conditions (matériel, respect du confinement).
Enfin, une majorité, 56 %, pense que l’instance n’est pas suffisamment écoutée par le gouvernement.
Seulement 49% des pharmaciens interrogés estiment avoir été correctement accompagnés par leur groupements.
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