Valerie DAGAND MOXHET

Directrice Général Adjointe en charge de l’orchestration ministérielle du ministère des Armées à la DGNUM (Direction générale du numérique et des systèmes d’information et de communication).
CDO (Chief Data Officer) Ministériel

Quelles ont été les avancées majeures de la communication santé dans les 30 dernières années ?

La communication santé s’est essentiellement positionnée comme une communication pédagogique visant à transmettre aux populations des informations sur les principales maladies, leur identification ainsi que leur prévention.

La communication santé jusqu’en 2008 a été unidirectionnelle – des communicants santé jusqu’aux patients.

L’événement du digital a bouleversé cette approche puisque des informations « non-officielles » ont permis de se diffuser plus largement. Les médias et réseaux sociaux ont démultiplié ce phénomène avec une communauté médicale « officielle » qui n’a pas réussi à reprendre sa légitimité et à positionner une véritable communication d’influence ou bien à être en mesure d’assurer de véritables réponses personnalisées aux clients/patients.

 

Quelles devraient être, selon vous, les axes à privilégier dans la communication santé dans les 30 prochaines années ?

La communication santé n’est plus aujourd’hui une simple action de communicant. Elle implique d’autres enjeux notamment au regard de la data et de l’IA : où le patient devient un véritable acteur de sa médecine.

Deux axes :

  • la constitution d’équipes pluridisciplinaires (labo, médecins, communicants) travaillant ensemble au traitement de l’information – où l’individu est au centre du dispositif d’information et de communication/soins
  • un mix entre une communication hautement performante et personnalisée et un lien à l’humain très fort.

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