Séverine SOLLIER

Responsable Communication Corporate et relations médias – MACSF

Pendant la pandémie quelle a été la place de la confiance dans la communication ?

La confiance a été un enjeu central au plus fort de la pandémie. Elle a été souvent mise à mal tant il est difficile de communiquer en pleine période d’incertitudes et de crise.

Les acteurs publics et privés qui s’en sont le mieux sortis sont ceux qui avaient, par le passé, déjà construits une solide relation de confiance avec leurs publics, et qui ont su bien doser leur communication. Ni trop, ni trop peu. Communiquer rapidement et non en permanence : il ne fallait pas tomber dans le piège de l’immédiateté de l’information en continu. Proposer des experts mais pas sur tout, ni à tout moment, pour conserver leur crédibilité et les préserver d’une surexposition médiatique.

Comment développer cette confiance pour les années à venir ?

La confiance se construit sur le long terme. Elle repose sur une combinaison de transparence, de sincérité, d’expertise et surtout de preuves. Cela s’applique sans doute à tous les domaines. Or c’est encore plus vrai dans le domaine de la santé. C’est à la fois un bien individuel, précieux pour chacun. C’est un capital immatériel précieux, pour des millions de professionnels de santé dont on mesure mieux aujourd’hui le rôle essentiel dans notre société. Et c’est un enjeu collectif et social.

Pour susciter la confiance en communiquant sur les sujets de santé, je crois qu’il faut revenir au socle qui fonde l’identité et la vocation de l’entreprise que nous représentons.

Toutes les réflexions autour de la raison d’être des entreprises, engagées depuis l’adoption de la loi PACTE, sont à cet égard salutaires car elles invitent à revenir aux fondamentaux et à repenser nos communications.

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