Comment définissez vous l’expérience santé dans votre activité ?

Précédemment en poste au sein de l’ARS IDF, j’ai particulièrement vécu l’expérience santé à travers le prisme d’une tutelle qui s’assure du bon déploiement des politiques publiques en la matière, sur les territoires, par les différents acteurs que ce sont notamment les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, mais aussi les acteurs du soin de ville.

Pour autant, n’avoir cette vision que régalienne serait très réducteur.

Ayant travaillé dans trois départements différents au cours de ces expériences professionnelles, il est évident de dire que chaque territoire déploie différemment ces politiques, selon les partenariats de santé existants, l’implication des institutions, des associations et des élus locaux. C’est par cette coalition d’acteurs que l’on peut réellement parler d’un pilotage territorial au plus près des besoins de santé et de soins de la population.

Depuis que je suis en fonction au sein de la Fondation des Hôpitaux, j’ai pu découvrir cette expérience santé sous un autre jour. En effet, aujourd’hui le système de santé est en difficulté financière, cela n’est plus à démontrer. On constate donc que pour continuer à pouvoir porter des projets pour une meilleure prise en charge des citoyens, les établissements de santé et médico-sociaux deviennent contraints de se tourner vers des systèmes de financement et des modèles économiques hybrides. Les porteurs de projets adoptent des démarches volontaristes à l’égard de potentiels financeurs, hors institutionnels, comme les fondations, associations caritatives, les collectivités locales, etc.

Cela rend donc l’expérience santé différente, laquelle devient partie prenante d’une économie sociale et solidaire, complémentaire à l’offre de soins publique.

Comment communiquez vous sur celle-ci ?

La Fondation des Hôpitaux n’est financée qu’à travers la générosité du public. Ainsi, pour communiquer mieux envers ses donateurs et ses mécènes, elle s’est engagée dans l’élaboration d’un plan stratégique, véritable projet de santé des membres du Conseil d’administration, qui décline les axes prioritaires portés par la Fondation et ses modalités d’intervention.

Le plan stratégique a pour ambition donc de définir une vision structurée et déterminante de l’action de la Fondation pour les années à venir, tout en s’inscrivant dans la continuité de ses valeurs et ambitions historiques. Il a été diffusé largement aux donateurs fidèles ou nouveaux de la Fondation, mais également à toutes les entreprises partenaires, et plus généralement au grand public via les réseaux sociaux.

Cela étant, cette communication sur le plan stratégique s’inscrit plus globalement dans le nécessaire développement de la communication institutionnelle de la Fondation des Hôpitaux pour démontrer sa place d’acteur essentiel de l’économie sociale et solidaire, dans l’écosystème du monde de la santé.

Pour affirmer la dimension de sa mission, la Fondation, très connue par son opération « Pièces jaunes », s’attache à intensifier la communication auprès du grand public en établissant une logique de communication permanente, tout en impliquant davantage les partenaires de la Fondation dans la valorisation des projets. Le développement de la marque passe également par le financement de projets phares, facilement identifiables par le grand public et facilement évaluables.

Enfin, pour développer sa notoriété, la Fondation des Hôpitaux a le souci de remettre au centre de sa communication, les valeurs qu’elle porte et les actions qui font sa marque. Il est nécessaire de faire transparaître sa volonté d’accompagner l’innovation, tout en restant cet acteur incontournable sur ses missions historiques.  Elle a à cœur de pouvoir mettre en avant l’ancrage local des projets, l’écoute des besoins des porteurs.

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